Silence complice

Publié le par sab

FRANCE - 11 avril 2007 - PANAPRESSLe président de la Coordination des associations guinéennes en France (CAGF), Ibrahim Sorel Keïta a affirmé, mercredi à Paris, que tous les éléments convergent vers la piste du crime raciste dans l'enquête sur l'assassinat en France, dans la nuit du 31 mars au 1er avril, du Guinéen Ibrahima Sylla.
"Nous nous sommes rendus sur place à Marseille où l'assassinat a eu lieu. Nous avons rencontré les responsables de l'enquête, les associations, les autorités universitaires. Tous les éléments réunis orientent vers le crime raciste", a-t-il affirmé lors d'un entretien accordé à la PANA.


M. Keïta a également précisé que la dépouille mortelle de Ibrahima Sylla, étudiant guinéen de 28 ans, était toujours entre les mains des autorités judiciaires françaises.

"Nous avons déjà réuni les moyens financiers nécessaires pour organiser le rapatriement du corps. Nous attendons désormais que les autorités judiciaires nous le rendent. Plus vite ce sera, mieux ça vaudra pour nous au regard de notre religion", a estimé le président de la CAGF, en décrivant la victime comme "un jeune homme sans histoire, apprécié de tous".

"Nous ne pouvons pas laisser passer ce crime odieux impuni. Nous nous sommes constitués partie civile pour pouvoir suivre l'évolution de ce dossier. Nous avons aussi pris un avocat pour défendre les intérêts de la famille du défunt", a-t-il assuré.

"Nous le faisons pour la justice, pour la famille de notre compatriote assassiné, mais surtout pour sa veuve enceinte de 3 mois qui vit à Kindia, en Guinée", a ajouté le responsable associatif. Arrivé en 2004 en France, Ibrahima Sylla était inscrit en Master II (équivalent du DEA) de Mathématiques à l'université de Liminy, dans le sud de Marseille. Le corps de l'étudiant guinéen avait été découvert dimanche 1er avril à moitié carbonisé sur la route menant à la résidence universitaire où il habitait.


source Jeune Afrique:
Piste du crime raciste dans l'assassinat d'un Guinéen

Publié dans Actualité

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